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Dubaï, fatale escale pour le Mossad

Des faux papiers aux faux pas diplomatiques. Lundi, les autorités australiennes ont confirmé l’utilisation frauduleuse de passeports nationaux par des agents secrets israéliens dans l’assassinat, en janvier dernier, d’un militant palestinien à Dubaï. Conséquence en représaille : l’expulsion du représentant local du Mossad vers Tel Aviv . A l‘inverse, la France, dont des passeports ont été imités par le commando israélien, continue, quant à elle, de faire profil bas. Décryptage.

« L’Australie et Israël sont des nations amies et le restent, mais ce n’est pas le geste d’un ami », a déclaré, devant les parlementaires, Stephen Smith, ministre australien des affaires étrangères. Quel est donc ce « geste » indigne d’un allié ? « L’abus et de la contrefaçon de passeports », précise le ministre. De graves délits au sujet desquels la « responsabilité d’Israël », vis-à-vis de « ces faux passeports de haute qualité impliquant un service de renseignement d’Etat », ne fait plus « aucun doute ». Ce sont quatre citoyens -Nicole McCabe, Joshua Bruce, Adam Korman et Joshua Krycer- qui ont vu leur identité usurpée dans l’affaire de l’assassinat, commis le 19 janvier, du Palestinien Mahmoud Al-Mabhouh.

En mesure de rétorsion, le gouvernement a annoncé l’expulsion d’un membre de l’ambassade israélienne de Canberra. Selon le quotidien The Australian, cet individu, jugé désormais persona non grata, serait un agent du Mossad, le service extérieur des renseignements israéliens.

En déplacement dans son pays, l’ambassadeur d’Israël, Yuval Rotem, a précipité son retour, initialement prévu le 8 juin, afin de tenter d’apaiser cette tension diplomatique inédite entre Tel Aviv et Canberra. De même, les autorités israéliennes ont relativisé l’incident, préférant insister sur la connivence idéologique entre les deux nations plutôt que de présenter la moindre excuse. « Nous appartenons au même camp », aura beau jeu de rappeler le vice-Premier ministre Dan Meridor.

A l’instar de la crise rencontrée, l’été dernier, avec la Suède, lors du scandale du trafic d’organes imputé -et finalement avéré– à Israël, le régime de Tel Aviv connaît désormais un nouveau moment difficile avec un allié pourtant traditionnel. La sévérité du gouvernement australien, qui s’est traduite par l’expulsion du représentant du Mossad, tranche ainsi avec son soutien lors de l’invasion de Gaza durant l’hiver 2009 ou son silence au moment des bombardements du Liban en 2006.

Prise entre deux loyautés, la communauté juive en Australie est divisée. Alors qu’ils semblent plus enclins, parmi les 12000 Israéliens expatriés en Australie, à condamner la méthode du Mossad, le directeur du Conseil Australie/Israël et des Affaires Juives,

Colin Rubenstein, estime, quant à lui, que l’expulsion était excessive. « Bien que nous comprenions la responsabilité du gouvernement de devoir protéger l‘intégrité des passeports australiens, cette réaction n‘aidera en rien ». Un lobby communautariste qui, à l’image du Crif en France, affiche souvent des thèses radicales : ainsi, selon un de ses « analystes », les Palestiniens, prétendument adeptes de la « victimisation », seraient en réalité les « architectes de leur propre misère ».

Double allégeance

Du même bord, et à l’occasion d’une déclaration commune, Robert Goot, président du Conseil exécutif du Judaïsme australien, et Philip Chester, président de la Fédération sioniste d’Australie, reprochent au gouvernement de ne pas avoir publié les preuves de la falsification israélienne des passeports australiens. Un grief doublement étrange dans son expression puisqu’il mettrait en cause, non seulement la compétence des enquêteurs australiens à garantir leurs conclusions, mais aussi la propre réputation d’Israël qui viendrait à être davantage ternie si les détails de la manipulation étaient révélés au grand jour.

Profitant de la crise diplomatique, l’opposition libérale a accusé le gouvernement australien de chercher à obtenir la faveur de la Ligue arabe pour assurer sa candidature à un siège au Conseil de sécurité de l’ONU. Partisane de cette théorie, une figure de proue, Julie Bishop, a manifesté sa volonté de dédouaner Israël au point de commettre une terrible bévue : confirmer au journaliste qui l’interrogeait sur le sujet que les services australiens d’espionnage pratiquaient également la falsification des passeports. Le Premier ministre Kevin Rudd n’a pas manqué de condamner cette déclaration, la jugeant attentatoire à la sécurité nationale. Le gouvernement a également rejeté l’accusation de vouloir s‘attirer la sympathie des régimes arabes, rappelant simplement que ce n’était pas la première fois qu’Israël utilisait des passeports australiens. En témoigne l’affaire Amir Laty, du nom de cet officier consulaire israélien qui avait été contraint en 2004 de quitter le pays à la suite d’une opération inaboutie impliquant également la Nouvelle-Zélande.

En outre, si les autorités australiennes ont décidé de suspendre la coopération des services secrets entre les deux nations, elles ont tenu, par souci de clarté, à indiquer que les positions traditionnelles du gouvernement sur la question israélo-palestinienne, souvent identiques à celles des Etats-Unis et soutenues, entre autres forums, à l’Assemblée générale de l’ONU, ne changeront pas d’un iota.

Filature, barbouzes et vidéo

A l’origine de cette crise diplomatique, l’assassinat d’un homme : Mahmoud Abdel Raouf al-Mahbouh, alias Abu al-Abd, Palestinien âgé de 49 ans. Ce cadre du Hamas, également co-fondateur du mouvement politique en charge actuellement de la bande de Gaza, était déjà visé trois fois auparavant par les tueurs du Mossad selon son frère Hussein. La traque acharnée du militant s’explique par son rôle essentiel dans l’acheminement d’armes iraniennes et, plus probablement, en raison de l’allégation de son implication dans la capture et le meurtre, en 1989, de deux soldats israéliens.

Le 19 janvier, l’homme, venant de Damas et en route pour l’Iran, fit halte dans l’émirat de Dubaï. Des agents du Mossad, chargés de sa surveillance, l’ont déjà rejoint en provenance de Francfort, Rome, Zurich et Paris. Ceux-ci l’avaient également suivi lors de ses précédents déplacements, deux mois auparavant, effectués via Dubaï et jusqu’en Chine.

Le commando, composé de 32 agents selon la police locale qui a mené son enquête, était divisé en plusieurs équipes : surveillance, logistique, coordination, exécution. A l’hôtel de luxe al-Bustan Rotana, équipé de nombreuses caméras de surveillance, l’arrivée de Mahmoud al-Mahbouh est immédiatement signalée par une femme, de type européen, faisant le guet aux abords de l’établissement.

Prenant le relais, un autre agent attend à la réception de l’hôtel afin de confirmer discrètement le numéro de chambre occupée par le Palestinien lorsque celui-ci récupère son pass électronique. Deux autres espions, habillés en joueurs de tennis, s’engouffrent dans l’ascenseur en même temps que leur cible afin de confirmer à nouveau la localisation de la chambre. Le cadre du Hamas, qui avait demandé, par mesure de sécurité, de disposer d’une pièce sans balcon ne se doute pas alors que la chambre d’en face est réservée par ses meilleurs ennemis : des agents du Mossad.

Quelques heures plus tard, l’assassinat se déroule, nimbé de mystères. Les policiers de Dubaï

en sont encore réduits aux hypothèses quant aux minutes qui ont précédé le meurtre : soit les tueurs ont profité de l’absence momentanée d’al-Mahbouh pour s’infiltrer dans sa chambre en déjouant le code électronique de la porte, soit ils ont forcé le passage au moyen d’un agent se faisant passer pour un membre du personnel hôtelier. Quoiqu’il en soit, le mode opératoire du crime semble désormais avéré : tentative d’étouffement accompagnée d’un empoisonnement par injection.

Comble du cynisme, les agents du Mossad ont laissé, bien en vue, des médicaments prescrits pour la tension artérielle afin de faire croire que le cadre du Hamas serait décédé de mort accidentelle. Et pour assurer la tranquillité de leur fuite, les espions ont apposé sur la porte de la chambre une pancarte sur laquelle figurent les mots « Please, do not disturb » : « Veuillez ne pas déranger ». Toujours selon l’enquête menée par les autorités de Dubaï, à la suite de cette opération couronnée de succès, la plupart des protagonistes, menés par un certain Zev Barkan, déjà célèbre pour la falsification de papiers australiens et néo-zélandais en 2004, s’envolèrent aussitôt pour l’étranger. Divers points de chute pour se réfugier dans un premier temps : l’Afrique du sud, Hong Kong…et Paris.

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Paris/Dubaï/Paris

Au lendemain, c’est l’épouse de Mahmoud al-Mahbouh qui, constatant que son mari ne décrochait pas son portable, alerta les responsables du Hamas. La chambre ouverte, le corps inanimé du militant palestinien fut découvert, le nez en sang et des traces de brûlures sur le corps. « Israël ne répond jamais, ne confirme jamais et ne dément jamais  », assure, en guise de clarification sommaire, Avigdor Liebermann, ministre israélien des Affaires étrangères qui rajoute, pour bien préciser son sentiment, qu’il « n’y a aucune raison pour Israël de changer cette politique ».

Selon le Sunday Times, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu avait rencontré certains membres du commando, deux semaines avant l’opération, et leur avait donné son feu vert, en présence du directeur du Mossad, Meir Dagan. C’est d’ailleurs contre celui-ci que les autorités de Dubaï ont lancé un mandat d’arrêt international.

L’homme, à la tête de l’une des plus prestigieuses agences de renseignements au monde, doit son poste à un compagnon de longue date : Ariel Sharon. L’ancien Premier ministre, qui l’avait nommé en 2002, l’avait plusieurs fois dirigé auparavant lors de manœuvres militaires conjointes. Dans les années 70, et sous les ordres de son commandant, l’officier Dagan était réputé pour semer la mort dans le territoire de Gaza en se déguisant, lui et ses hommes, en Arabes. Par ailleurs, Dagan se vanta d’avoir été installé dans le premier tank à pénétrer, en 1982, dans Beyrouth, lors de la guerre du Liban. En 1997, il fut nommé par Benyamin Netanyahu, déjà Premier ministre à l’époque, pour diriger, au sein du Shin Beth, l’agence de contre-espionnage israélienne", « l’unité pour la Guerre contre la Terreur ».

Un intitulé dont les termes seront exactement repris, quatre ans plus tard, par le président américain George Bush dans sa propre déclaration de guerre au terrorisme imputé à Al Qaïda. Farouchement hostile à l’Iran et la Syrie, Dagan est aussi connu pour avoir redonné une nouvelle vigueur à la pratique, illégale au regard du droit international, des assassinats extrajudiciaires et extraterritoriaux. Yossi Melman, correspondant du quotidien israélien Haaretz et spécialiste des affaires militaires, estime, à environ quarante, le nombre de ces actes commis avec succès, en un demi-siècle, par le Mossad. Les sept dernières années, sous la direction de Dagan, virent ces assassinats s’intensifier comme l’illustre, par exemple, l’élimination, en février 2008, de Imad Mughniyeh, cofondateur du Hezbollah. Cependant, malgré toute l’efficacité criminelle de Dagan, il faut un « talent spécial », selon l’éditorialiste acerbe de Haaretz, Amir Oren, pour réussir à saboter l’amitié entre Israël et l’Australie.

D’autant plus que cet Etat n’est pas le seul à avoir été abusé par les services spéciaux israéliens  : l’Irlande, la Grande-Bretagne, l’Allemagne et la France ont eu droit à la même faveur, avec des nuances, puisque, pour certains d‘entre eux, il n’y a pas eu d’usurpation d’identité à partir de vrais passeports mais plutôt fabrication de faux. Tel est le cas de la France.

Courage, fuyons

Alors que les nations du Commonwealth ont manifesté leur indignation à l’encontre d’Israël, les autorités françaises ont fait le strict minimum : des déclarations laconiques, comme celle du ministre des affaires étrangères, Bernard Kouchner, qui feint de condamner « les exécutions ciblées et l’utilisation de faux » jusqu’aux gestes inoffensifs, comme la convocation du chargé d’affaires israélien en France. Excusez du peu. Parade, en guise d’explication, du Quai d’Orsay : « On attend les résultats de l’enquête à Dubaï ». La Grande-Bretagne, alliée indéfectible d’Israël, n’avait pourtant pas usé de ce genre de prétexte pour éviter d’expulser, en mars dernier, un représentant du Mossad basé à Londres.

Sur la base de « raisons convaincantes », David Miliband, ministre britannique des affaires étrangères, annonça cette grave décision après avoir jugé « scandaleuse » la falsification de douze passeports britanniques, un acte traduisant « un profond mépris pour la souveraineté du Royaume-Uni ». Et le soutien historique de Londres au régime de Tel Aviv n’y changea rien : « Le fait que cela ait été fait par un pays qui est ami, avec des liens diplomatiques, culturels, commerciaux et personnels importants avec le Royaume-Uni, ne fait qu’ajouter l’insulte à l’injure », avait alors ajouté le ministre dans une déclaration tonitruante.

Dans le passé, la fraude israélienne portant sur des papiers canadiens ou néo-zélandais avait suscité en réaction des demandes d’excuse de la part des Etats lésés. La France préfère, quant à elle, temporiser alors qu’elle vient de se voir remettre, par l’Australie, les conclusions de l’enquête, communiquées également aux autorités de Dubaï, aux autres pays impliqués ainsi qu’aux Etats-Unis.

Tout au plus le parquet de Paris avait-t-il ouvert, le 12 mars, une enquête préliminaire « pour faux et usage de faux » à la suite de la saisie du ministère de la Justice par leurs homologues des Emirats arabes unis. Curieusement, pour démêler une affaire de falsification sur fond d’espionnage et de meurtre, l’enquête avait été confiée à la dérisoire « brigade de la répression de la délinquance astucieuse » qui n’a visiblement pas l’envergure pour la mission qui lui est assignée.

Qui, de l’Elysée ou du Quai d’Orsay, tente d’étouffer l’affaire ? L‘alignement pro israélien, commun à Nicolas Sarkozy et Bernard Kouchner, est de notoriété publique. La famille du Franco-Palestinien Salah Hamouri, détenu pour délit d’opinion en Israël, peut, à elle seule, en témoigner. Le président de la République, qui considère le Premier ministre Benyamin Netanyahu comme son « ami » personnel, ne semble pas désireux ou capable de le rappeler à l’ordre quand celui-ci permet que la souveraineté nationale de la France soit bafouée par les sbires du Mossad. Faut-il dès lors s’étonner d’une incongruité, passée sous silence, dans l’affaire de l’assassinat d’al-Mahbouh ? Un escadron de la mort donc certains agents ont effectué le trajet direct Paris/Dubaï, dans les deux sens, avant et après avoir commis leur forfait. Qu’il s’agisse d’incompétence de la part des autorités françaises, pour avoir laissé passer, au travers des aéroports de la capitale, des barbouzes dotés de faux passeports, ou de connivence, pour avoir décidé de fermer les yeux sur des agissements coupables mais tolérés, la faute est manifeste. Mais ce ne sont pas les « brigadiers » chargés de traquer les « délinquants astucieux » qui iront explorer cette piste-là.

La fin d’un mythe

Que reste-t-il de la toute-puissance prêtée au Mossad, ce groupe de patriotes zélés qui frappent qui ils veulent et où ils veulent ? Un feuilleton dramatique, en suspens dans une farce tragicomique. Des agents réputés secrets qui découvrent, à travers le monde, leurs visages à la une des médias. Un patron, longtemps surnommé « le flingue » et dont l’intransigeance et la dureté légendaires font désormais place, à la veille de quitter ses fonctions au courant de l‘année, à l’embarras d’un gaffeur diplomatique hors pair. Un Etat qui se proclame menacé par ses voisins mais qui continue de pratiquer, en toute impunité, des assassinats à l’étranger, sans autre forme de procès. C’est d’ailleurs ici que le bal des hypocrites commence : au lieu de protester contre la technique consistant, pour un Etat, à exécuter les meurtres prémédités, extraterritoriaux et extrajudiciaires de dissidents politiques, la communauté occidentale s’est surtout insurgée contre un problème secondaire, à savoir la falsification de passeports issus de pays alliés.

D’autant plus que cette pratique est un scandale éventé : dans toute action clandestine effectuée par les membres d’un service secret, l’usage de faux papiers n’est pas une malheureuse exception mais la règle nécessaire. Quand des agents français s’aventurèrent, en 1985, dans une action calamiteuse contre le Rainbow Warrior, navire de l’organisation Greenpeace, ce sont des passeports suisses qui sont utilisés. Tous les services spéciaux utilisent, parfois ou régulièrement, des pièces d’identité frauduleuses, y compris ceux-là même du pays qui s’indigne aujourd’hui haut et fort : l’Australie.

Et alors qu’Israël se voit obligé d’affronter de nouveaux défis, comme son entrée, acquise après un lobbying de seize ans et célébrée jeudi à Paris, dans le club très fermé des 34 pays membres de l’OCDE, Tel Aviv n’en a pas fini d’être rattrapé par son passé trouble comme en témoigne la récente divulgation de son accord de coopération nucléaire, en 1975, avec l’Afrique du sud. Une révélation compromettante qui sonne comme un coup double, confirmant à la fois l’existence d’un armement nucléaire en Israël et la proximité idéologique de la force occupant les territoires palestiniens avec le régime de l’apartheid.

Au-delà de ces péripéties, concernant le demi fiasco retentissant du Mossad à Dubaï , et cette opération qui a finalement porté ses fruits puisque la cible a été éliminé sans l’arrestation du commando, une question demeure. Qui savait quoi ? Le quotidien The Daily Mail n’a pas hésité, suite à la confession d’une source israélienne, à suggérer l’hypothèse selon laquelle le service extérieur des renseignements anglais, le MI-6, et le ministère des Affaires étrangères étaient informés au préalable, et dans les grandes lignes, de la mission du Mossad, ce qui relativiserait, à leur tour, les cris d‘orfraie poussés par le gouvernement britannique. Mais, dès lors, si l’on peut envisager que des alliés traditionnels d’Israël, notamment la Grande-Bretagne et la France, ont su et laissé faire, quels seraient dans ce cas les véritables enjeux derrière la dénonciation atypique du Mossad par des alliés et pour des agissements éventuellement anticipés ?

Rafael Eitan, ancien ministre israélien et ex-agent du Mossad qui dirigea l’équipe ayant capturé le criminel de guerre Adolf Eichmann, suggère, pour sa part, une autre piste, a priori rocambolesque : selon lui, ce serait une faction étrangère qui aurait voulu discréditer Israël en simulant à la perfection une opération du Mossad. Si certains ne manqueront pas de voir, dans cette suggestion d’un simulacre, le déni de la culpabilité flagrante des espions israéliens, d’autres seront sans doute surpris, et peut-être ravis, d’envisager l’hypothèse qu’il existerait, à travers le monde, d’autres groupes, autrement plus redoutables et en discrète rivalité avec le tout-puissant Mossad. « Par la tromperie, la guerre tu mèneras »  : telle est la devise du prestigieux service secret israélien. Dans l’art de la duperie, appliqué au monde occulte du renseignement, on finit toujours par trouver, tôt ou tard, adversaire plus ingénieux.

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